ASPRO.2001

ASPRO.2001

Séminaires de Formation et campagnes de Sensibilisation sur le VIH/sida à Rosso

Rosso :

Séminaires de Formation et campagnes de Sensibilisation sur le VIH/sida

 

Si on considère que l’épidémie du sida n’aura guère d’incidence démographique dans les pays du Nord, où elle s’est pour l’essentiel limitée à des ilots de populations très spécifiques (Transfusés, Drogués, homosexuels), la question est beaucoup plus controversée pour les pays du Sud où les transmissions hétérosexuelles et verticales (de la Mère à l’Enfant) introduisent un risque de généralisation : ici les personnes atteintes n’appartiennent pas à des groupes mais font partie des jeunes actifs de la population générale.

Il existe aujourd’hui un sentiment de peur, certes imperceptible du sida, liée dans certaines zones géographiques ou aires culturelles à une méconnaissance de ses modes de transmission et de prévention.

Le problème est d’une actualité brûlante en Afrique, en particulier dans la partie subsaharienne du Continent dont la Mauritanie fait partie naturellement où l’OMS compte 25 millions de personnes vivant avec le VIH/Sida sur un total d’environ 40 millions de personnes infectées à travers le Monde depuis le début de la pandémie. C'est dans ce contexte que l’Association pour la Santé Préventive de Rosso (ASPRO.2001) s’est engagée à participer activement à l’effort national de lutte contre le VIH/Sida  suivant les stratégies définies par le Secrétariat Exécutif National de Lutte contre le Sida (SENLS) représenté dans la Mouqhataa de Rosso par le SERLS pour véhiculer l'Information et l'Education nécessaires à  l'introduction de la prévention sanitaire comme culture populaire notamment dans la lutte contre le SIDA en milieu JEUNE car « ASPRO.2001 est convaincue que seules la prise de conscience individuelle et collective, la limitation des rapports sexuels et l'utilisation des préservatifs pourront empêcher la progression dramatique de ce fléau car le VIH ne se transmet que dans des circonstances particulières accessibles à la prévention ».

Pour cela, il faudrait restituer le VIH/Sida, perçu comme une maladie spécifique et une menace, dans une problématique plus large d’élucidation de la pandémie en tant que fait social.

HISTORIQUE  DU VIH/Sida

Parce que le VIH se répand sans qu’on le sache au premier stade, cette maladie existait probablement depuis plusieurs années. Déjà en Ouganda, dans les années 1970, les populations l’appelaient la maladie qui « fait maigrir ». C’est pourquoi, il est aisé aujourd’hui de parler de troisième épidémie du sida qui se caractérise par les « réponses et réactions sociales, culturelles, politiques et économiques à la pandémie de l’infection à VIH et du Sida. En effet, après une première épidémie mondiale avec sa découverte au cours des années 1970 et une deuxième lorsqu’ont surgi les méthodes de prévention, la troisième épidémie des années 1990 était caractérisée par l’importance des réactions sociales et la peur de l’exclusion des malades du Sida, dans la mesure où ses modes de transmission impliquent des relations interpersonnelles.

La transmission du VIH/Sida peut être évitée au moyen d’une plus grande fidélité entre partenaires sexuels ou de l’utilisation du préservatif, grâce à l’emploi de seringues à usage unique, la stérilisation des instruments infectés, le contrôle des dons de sang.

Ces différents modes de prévention supposent l’adoption de comportements relativement nouveaux et spécifiques qui ne peuvent être ni immédiats ni évidents car ils impliquent une prise de conscience de la gravité de l’épidémie par la population et contredisent souvent des pratiques existantes insérées dans un contexte socio-historique complexe.

A partir de la fin des années 1990, une nouvelle stratégie a commencé à initier une mise à disposition encore très restreinte de traitements (ARV). Celle-ci s’est développée et modifie à nouveau les perceptions liées au VIH et au Sida et ouvre de nouvelles perspectives pour le dépistage et allonge la durée de vie des personnes déjà infectées.

STRATEGIES POUR «  GERER » LA MALADIE

En l’absence d’un vaccin ou d’un remède médical et pour « gérer » la maladie, il est important, pour lutter contre la propagation de l’épidémie, de développer une stratégie spécifique de réduction des risques de contamination parle  VIH/Sida pour les populations migrantes, les travailleurs saisonniers dans les périmètres irrigués de la vallée et les femmes de l'informel en particulier «Les Ndiogannes» par des sessions de formation de relais issus des communautés et des séances de sensibilisation de proximité.

C’est ainsi que du 24 Juillet au 29 Août 2008, l’ONG mauritanienne ASPRO.2001 s’est livré à l’un des exercices les plus difficiles pour une ONG parce que les séminaires de formation et les campagnes de sensibilisation mettent en jeu sa capacité d’organisation, ses compétences et son potentiel d’adaptation (voire d’improvisation).

Il ne s’agit pas pour ASPRO.2001 d’apporter une formation descendante mais bien de répondre à une attente face au VIH/Sida. D’abord du 24 au 25 Juillet 2008, puis du 14 au 15 Août 2008,  ASPRO.2001 a organisé dans la salle de formation de la SONADER à Rosso deux séminaires afin d’offrir à 20 Migrants et 20 Routiers, futurs intervenants de groupe sur les modes de transmission et de prévention du VIH/Sida et sur l’utilisation correcte du préservatif.

L’équipe se composait d’un communicateur-vulgarisateur en matière de lutte contre le VIH/Sida et d’une sage-femme ayant subi plusieurs stages à l’étranger sur la gestion des projets SR et sur la prise en charge psycho-médicale-sociale des IST/VIH/Sida, binôme indispensable pour ce type de formation destiné à un public mixte. Chaque formation a duré deux jours.

Le programme reprenait la quasi-totalité des questions liées à la réponse à apporter à l’infection par le VIH/Sida associée à des ateliers de jeux de rôle.

Les participants, tous des migrants et des routiers c'est-à-dire ciblés parmi les populations qui passent d’une région dans une autre pour s’y établir ou saisonnièrement. Avant de débuter la formation, le niveau de connaissances des participants, leurs attentes et le contexte ont été évalués, les deux premiers à travers le dialogue, le troisième à travers les récits (jeux de rôle). Il n’a pas été difficile d’apporter des informations pertinentes en matière de prévention  du VIH/Sida à un groupe aussi homogène et les échanges n’en ont été que plus riches.

Au-delà des sujets classiques (épidémiologie, prévention, modes de transmission ou de contamination, virus et système immunitaire, évolution de la maladie, certificat prénuptial et dépistage, traitements…), d’autres thèmes de la société civile ont été abordés relatifs au VIH/Sida : représentation de la maladie et droits des malades montrant l’indispensable implication du leadership dans la prise en charge du VIH et dans le combat contre le Sida.

Enfin, l’intérêt du groupe de migrants et l’impact plus large de ces formations et leur diffusion tout au long des itinéraires de migration et de déplacement de ces populations et sur leurs points de chutes : amélioration des connaissances des populations-cibles dans le domaine de la prévention du VIH/Sida, réflexion sur les avantages du dépistage et du certificat prénuptial, acceptation de la notion de pratiques à risque plus que de populations à risque.

BENEFICES DE CES FORMATIONS

Mise en évidence des modes de transmission et de prévention du VIH/Sida :

1. Les modes de transmission du VIH/SIDA

·         Les rapports sexuels non protégés (d'une personne infectée à une autre)

·         le sang et les objets tranchants infectés

·         de la mère infectée à son enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement.

2. Les modes de prévention du VIH/SIDA

·         Abstinence hors du mariage

·         Fidélité réciproque au sein du mariage

·         Utilisation du préservatif

·         La promotion du test de dépistage volontaire et anonyme (au CDVA de Rosso)

-       Mise en route d’une campagne de sensibilisation au profit de 480 personnes issues du groupe prioritaire (Jeunes et Femmes entre 15 et 49 ans) et dans la population générale ;

-       Mise en route d’une réflexion sur le dépistage et sur le certificat prénuptial.

ENSEIGNEMENTS TIRES
Ce qui doit être poursuivi

Les activités de formation et d'information des populations cibles, qu’elles soient structurées ou non structurées.

Ce qui peut être élargi
Briser le silence
Une action de sensibilisation à travers les médias en particulier la télévision et la radio permettra de créer un environnement favorable du point de vue culturel, social, juridique et politique, de donner un visage humain à l'épidémie et de dédramatiser les messages sur l'infection. Cette action permettra aussi aux gens de parler librement et aisément de la sexualité et des IST/VIH/SIDA et facilitera la communication entre les parents et leurs enfants.
Une réponse en fonction du genre
Nous constatons dans la réponse apportée à ce jour à l'épidémie de VIH que rares sont les programmes qui tiennent compte des conditions de vie quotidienne des femmes. La réponse doit étudier les moyens de réduire les inégalités de sexe entre hommes et femmes afin de créer un climat favorable où doit régner la confiance, en particulier dans les milieux à risque. Cela permettra à tous de prendre des mesures préventives. Ces interventions associant une promotion de l'utilisation du préservatif, un diagnostic et un traitement précoces des IST, ont permis de réduire de manière significatives l'incidence de l'infection par le VIH au sein de certaines populations.
Pairs et Educateurs communautaires
Afin d'amener les communautés à intégrer dans leurs activités quotidiennes les actions de prévention des IST/VIH/SIDA, il est nécessaire de mettre en œuvre une stratégie de prévention par une action de proximité et d'appropriation communautaire.
Disponibilité et accessibilité du préservatif

·                    Réduire les barrières culturelles liées à l'utilisation du préservatif.

·                    Rendre disponible le préservatif de qualité par la promotion du marketing social

·                    Faciliter l'accessibilité du préservatif.

ASPRO.2001

Association pour la santé

Préventive de Rosso

www.aspro.2001.africa-web.org

www.aspro2001.fr.gd

aspro2001@gmail.com

 


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